La nuit t’arrache à moi

16,00

Ça commence comme un face-à-face avec le miroir. Un monologue, un exercice de réaffirmation articulé dans la nuit, murmuré au coeur de l’insomnie. Ça fait penser à une litanie superstitieuse pour fixer le je qui se dérobe. À la rescousse, je convoque tu, et s’il invite la famille, le public à la fête, il est surtout question de toi. Toi, c’est une abstraction, un concept, un prétexte à s’opposer violemment. Toi, c’est surtout l’autre et ses limites, qu’il serait si bon de franchir, juste pour voir. C’est en négatif, dans l’absolu de la déclaration d’amour, que je se laisse finalement approcher au plus près. À force de scruter son reflet dans la glace, je réussira peut-être à saisir les contours fuyants de son identité.

Tant sensuel que cérébral, le poème La nuit t’arrache à moi embarque dans une solitaire apnée, une descente en eaux troubles, loin très loin dans l’amour, là où il fait en réalité bien seul et où les images fixent la rétine par flashes. La nuit t’arrache à moi est une déclaration en retenant son souffle, psalmodiée dans l’urgence, parfois dans le pas si beau, le bobo – une déclaration qui brûle tout autant qu’elle prévient : gare aux tremblements de chair.

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