Traces of Dawn

Pour sa première exposition à that’s what x said, Traces of Dawn, Ijeoma explore son expérience de femme métisse queer au travers d’une large série de pièces textiles. Ensemble, ces assemblages forment des lieux imaginaires, un refuge apaisant composé de paysages naturels et de corps imbriqués. Cependant, derrière cette façade surréaliste gît un sens plus profond ; une quête d’appartenance et de communauté, sentiment partagé entre les individus aux chemins de vie similaires à Ijeoma, descendant.e.s d’autres cultures qui ont difficulté à trouver leur place dans la société.

Une forte influence pour cette exposition fut les recherches d’Ijeoma sur l’histoire du traitement des personnes métisses en Belgique, en particulier des enfants de parents mixtes à l’époque de l’indépendance de la République Démocratique du Congo en 1960 – certaines des victimes tentant encore aujourd’hui d’obtenir justice. Pour l’artiste, cette exposition est une tentative de trouver sa place dans son pays de naissance, dans lequel elle se fond autant qu’elle se démarque. « Cette exposition parle de mon expérience de grandir entre deux mondes. Un noir, un blanc, et avoir à naviguer dans la zone grise qui se trouve entre-deux ». Ijeoma aborde ses sujets à travers une approche personnelle ; son alter-ego étant une figure centrale dans son univers, récurrent au travers des tissus tissés, l’aide à construire ses configurations singulières. Les couleurs choisies transportent lae regardeureuse au crépuscule, un instant de la journée semant l’inquiétude dans lequel Ijeoma trouve pourtant une sorte de réconfort et d’unité. L’obscurité ambiante de son travail pousse lae regardeureuse à se rapprocher des pièces pour discerner les différentes formes qui composent les collages. Traces of Dawn est une façon pour Ijeoma de partager un morceau d’elle-même avec le public tout en mettant en lumière l’universalité de ses expériences.