Pour son exposition I never asked to be this sad and sexy, Joseph Kai s’interroge sur l’impact de l’anxiété, des multiples substances que nos corps ingèrent et d’une consommation abusive d’internet sur le corps queer. Joseph considère ces transformations, à la fois réelles et imaginaires, lentes, visibles et vécues, en se focalisant sur certains détails ; les cheveux, les articulations du corps, l’odeur, la forme, la peau et les fluides de ces corps. Dans ses dessins, l’artiste explore ces mutations à la fois comme étant des armures, des boucliers, mais aussi comme étant un lieu de rencontre avec l’autre.
Dans un but commun de convalescence, à la fois personnelle et collective, Joseph Kai puise son inspiration dans des archives visuelles comme la mythologie mais aussi dans les filtres Instragram qui altérent les visages, les memes et les zines, à la recherche de corps en mutation, considérés comme étant en marge de la société. Joseph explore les sphères de l’intime et du familier, il illustre des scènes d’amitié, de plaisirs partagés et d’amour, imprégnées de confiance, de douceur et de sûreté.
La marginalisation, la sexualité et le genre sont des thèmes récurrents dans le travail de Joseph Kai. En 2021, il a publié L’Intranquille, son premier roman graphique chez Casterman. L’histoire se base sur les désirs, rêves, et comportements d’un jeune personnage gay au Liban, alors que le pays rentre dans une période turbulente. Depuis 2009, Joseph a également travaillé sur plusieurs publications collectives et individuelles avec le collectif libanais Samandal Comics. Il a également exposé son travail à Bruxelles, Berlin, Beirut, Angoulême et Paris, où il vit en ce moment.
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